Soleil chaud, accueil chaleureux sur un vignoble à Mazan, Vaucluse

Alors que le monde sort de l’hibernation de la Covid, tous les jolis endroits se préparent sans doute à un assaut de touristes. Qu’il s’agisse de voyages « wanderlust » ou de voyage de revanche, les mois d’été qui s’annoncent verront inévitablement le plus charmant des villages français submergés de voitures, de voitures et encore de voitures. S’attarder plus longtemps, j’ai décidé, que c’était le seul moyen d’avancer. Si tout le monde ralentissait, ils ne seraient pas du tout dans leur voiture, ils se prélasseraient au bord d’une piscine ou siroteraient du rosé dans un vignoble. Dans un lieu joli comme la Provence. Ils alimenteraient cette nouvelle tendance que j’ai embrassée de tout coeur et qui s’appelle le tourisme lent.

Provence, ô Provence

Depuis que Peter Mayle en a fait l’endroit français le plus désirable avec son livre,tout le monde veut y être, y compris moi. C’est comme voyager autrefois, en visitant les marchés de produits locaux où les produits sont réellement locaux, en s’émerveillant devant des paysages de rêve et en admirant l’architecture traditionnelle qui a résisté à la modernisation pour conserver tout son charme. Un endroit où le temps s’attarde tandis que vous contemplez les champs de lavandes et participez à de longs déjeuners paresseux sous les oliviers.

Caché au bout d’une (énième) route escarpée et rocailleuse, le domaine viticole Plein Pagnier possède tous les ingrédients nécessaires pour plonger dans le monde du slow. Avec son ancien corps de ferme traditionnel situé à l’orée des vignes, il offre un régal pour les sens. Vues spectaculaires sur le vignoble qui donnent sur le Mont Ventoux, la piscine rafraîchissante, les confitures, les jus et l’huile d’olive provenant des raisins, des cerises et des olives cultivés sur place.

Sans oublier le vin bien sûr, élaboré à partir de syrah grenache, carignan, roussanne et viognier, typique de la région et de l’appellation Ventoux.

La propriété est une affaire de famille, Geneviève s’occupant des chambres d’hôtes et son fils Edouard de la partie viticole. Ensemble ils offrent le rêve d’un œnotouriste: une retraite paisible, un accueil chaleureux, de beaux paysages et la générosité sous toutes ses formes.

Entre la farniente au bord de la piscine et les promenades dans les vignes, j’ai réussi à trouver le temps de déguster les vins et de faire la visite guidée du vignoble avec Edouard.

Après avoir étudié et travaillé dans le domaine du vin pendant de nombreuses années, il est revenu dans l’entreprise familiale il y a quelques années dans le but de la développer davantage, et il l’a fait. D’une poignée d’hectares de vignes, de cerises et d’olives il y a dix ans, la propriété en compte aujourd’hui près d’une vingtaine, produisant  la modeste somme de 15 000 bouteilles, privilégiant la qualité à la quantité.

Il est également prévu d’offrir plus d’espaces ombragés pour les déjeuners paresseux et des cabanes romantiques cachées dans les champs, mais pour l’instant, ils proposent une chambre dans la maison et deux appartements, tous avec des terrasses privées. Les petites attentions comme le vin et le jus de fruits dans le réfrigérateur et le chat amical qui se promène dans les environs, contribuent à vous faire sentir encore mieux accueilli. Calme et nature garantis.

Où

Plein Pagnier , près de Mazan, dans le Vaucluse. Environ 100 euros la nuit pour les appartements.

À faire

Montez en voiture ou, si vous êtes assez courageux, en vélo, jusqu’au Mont Ventoux. La route menant au sommet a été récemment rénovée, mais sachez que pendant les mois d’été, elle sera envahie par les cyclistes. Les vues, cependant, sont à couper le souffle.

A défaut, depuis la cave coopérative de Mazan, La Cave Canteperdrix, il y a une promenade balisée (6kms) ou un parcours à vélo (13kms) au milieu des vignobles. N’oubliez pas de demander le plan à l’intérieur (ce n’est pas très bien indiqué).

Notes de dégustation

Rosé : pas ce qu’on attend pour 8 euros ! Étonnamment savoureux, avec une finale agréable. Idéal pour un apéro lors d’une chaude soirée d’été.

Terres d’Edouard (rouge) : Un vrai régal. Rond et fruité, on déguste les cerises, avec une touche terreuse qui lui donne de la complexité sans l’alourdir.